Depuis plusieurs années, le statut de micro-entrepreneur, anciennement auto-entrepreneur, a le vent en poupe. Favorisé par un système fiscal spécifique, vous bénéficiez, en tant qu’entrepreneur individuel, d’un régime allégé par rapport aux autres entreprises. Créée en 2008, cette formule offre des avantages, notamment celui de la franchise en base de TVA. Mais comme toujours en matière de fiscalité, ce n’est pas simple. Pour s’y retrouver, je vous propose un tour d’horizon sur les informations à connaître pour être en règle avec la législation en vigueur.
Une micro-entreprise est-elle assujettie à la TVA ?
L’un des avantages de la micro-entreprise est de pouvoir profiter d’exonérations fiscales, comme la TVA. Pour cela, elle est soumise à des conditions spécifiques qui dépendent de leur chiffre d’affaires et de la nature de leurs activités. C’est ce que l’on appelle la franchise en base de TVA.
Tous les 3 ans, le seuil de TVA est réévalué. C’est le cas depuis le 1er janvier 2023. Voici ce que cela donne.
Pour les artisans, les prestataires de services et les professions libérales :
seuil de franchise en base : 36 800 € ;
seuil majoré : 39 100 € ;
tolérance : entre 36 800 € et 39 100 €.
Pour l’achat et la vente de marchandise, l’hébergement hôtelier et les maisons d’hôte :
seuil de franchise en base : 91 800 € ;
seuil majoré : 101 000 € ;
tolérance : entre 91 800 € et 101 000 €.
Tant que vous restez en deçà des seuils, vous devez indiquer sur vos factures la mention suivante : « TVA non applicable – article 293 B du CGI ». Dès que votre chiffre d’affaires les dépasse, vous devez vous acquitter de la TVA et supprimer la mention.
Attention toutefois, seuil de TVA et plafond de chiffre d’affaires ne sont pas équivalents et ne renvoient pas aux mêmes choses !
Quelle différence entre seuil de TVA et plafonds de chiffre d’affaires ?
Comme nous venons de la voir, le seuil de TVA est le montant que votre entreprise doit atteindre afin d’être soumise aux obligations fiscales liées à la TVA. Dès que c’est le cas, votre entreprise sera tenue de déclarer et de payer la TVA.
En revanche, le plafond de chiffre d’affaires correspond au montant qui vous permet de conserver le statut d’auto-entrepreneur.
Au-delà de ces chiffres, vous devez modifier votre statut pour passer en société : EURL, SARL, SASU, SAS, etc.
Pour 2023, ces plafonds sont de :
188 700 € pour les activités d’achat, de vente de marchandises et d’hébergement ;
77 700 € pour les prestations de services soumises aux BIC/BNC et les professions libérales.
Vous pouvez donc être soumis à la TVA tout en étant micro-entrepreneur.
Si votre chiffre d’affaires de l’année en cours excède les seuils, votre micro-entreprise doit s’acquitter de la TVA dès le 1er jour du mois de dépassement ;
Par exemple :
Vous dépassez le seuil en septembre 2023, le paiement de la TVA se fera à compter du 1er septembre.
Si votre chiffre d’affaires atteint les seuils sur 2 années consécutives, vous paierez la TVA le 1er janvier de l’année qui suit.
Par exemple :
Votre chiffre d’affaires atteint le seuil de franchise en base en 2022, puis celui du seuil majoré en 2023, vous serez redevable de la TVA dès le 1er janvier 2024.
Comment faire si vous êtes redevable de la TVA en micro entreprise ?
Vous devez déclarer votre situation à l’administration fiscale. Pour ce faire, vous devez créer votre compte professionnel sur le site des impôts.
Vous devez également demander un n° de TVA intracommunautaire auprès du service d’impôts des entreprises dont vous dépendez. Il correspond à votre numéro d’identification fiscal et se présente sous la forme suivante : FR + clé informatique (2 chiffres) + n° SIREN (9 chiffres). Il doit obligatoirement être indiqué sur vos factures.
Vous devez également supprimer la mention d’exonération de la TVA.
Vous choisissez votre régime d’imposition : réel ou simplifié.
Vos factures doivent mentionner le taux de TVA que vous appliquez et donc indiquer les montants HT et TTC.
Opter pour le statut d’auto-entrepreneur offre donc de nombreux avantages, notamment sur le plan de la simplification administrative, fiscale et sociale. Il permet notamment de se soustraire à une partie des obligations liées à la gestion d’une entreprise classique et de bénéficier de dispositifs de déduction et de franchise en base. Cependant, le suivi de votre comptabilité doit être strict pour éviter les erreurs, les retards et les possibles sanctions. Un calendrier administratif est indispensable pour ne rien oublier. Dans le programme de formation 360 Business tour, je vous donne les clés pour que la gestion de votre micro-entreprise ne se transforme pas en labyrinthe. Pour en savoir davantage, demandez le programme !
Vous souhaitez lancer votre activité en tant qu’auto-entrepreneur, tout en bénéficiant de l’assurance chômage ? Vous ne savez pas si vous dégagerez suffisamment de chiffre d’affaires pour vous verser un revenu ? Que ce soit une création ou une reprise d’entreprise, sachez que le cumul des deux est possible. Vous pouvez commencer votre aventure entrepreneuriale sereinement en vous assurant un revenu minimal pour vivre. Pour tout comprendre, voyons cela plus en détail.
Cumuler le statut d’auto-entrepreneur et chômage, c’est possible
La création d’une micro-entreprise, est une aventure. Et pour partir bien équipé, quelques formalités sont indispensables. Tant que vous avez droit aux allocations chômage, vous pouvez être inscrit à Pôle emploi et avoir un statut d’auto-entrepreneur.
Pour bénéficier de cet avantage, il est nécessaire de respecter quelques conditions auprès de l’organisme, notamment :
Être inscrit auprès de Pôle emploi, et ce dans les 12 mois qui suivent la perte d’emploi.
Résider en France.
Ne pas être à la retraite.
Être apte à exercer un emploi.
Être involontairement au chômage, car la démission n’ouvre pas de droits au chômage, hormis la démission pour création d’entreprise.
L’informer de votre création d’entreprise, sans attendre vos premières facturations.
Déclarer vos revenus tous les mois afin de permettre le calcul de votre indemnisation.
J’attire votre attention sur un point fondamental. L’addition de vos revenus de micro-entrepreneur et des allocations chômage ne peut excéder le salaire journalier de référence (SJR) qui a servi de base au calcul de l’aide au retour à l’emploi (ARE).
En d’autres termes, vous ne pourrez pas toucher plus que le salaire moyen que vous perceviez pendant votre activité salariée.
Les allocations chômage peuvent être versées intégralement ou partiellement.
Si vous ne générez aucun revenu avec votre auto-entreprise, le versement de l’ARE est intégral.
Si vous générez du chiffre d’affaires et percevez une rémunération, l’ARE sera partielle.
Comment se calculent les allocations ?
Vous étiez en recherche d’emploi avant la création de votre auto-entreprise ?
Vous devez vous actualiser votre situation tous les mois auprès de Pôle emploi, sur votre espace personnel en indiquant :
votre situation ;
vos revenus ;
le nombre d’heures travaillées.
En transmettant votre déclaration de chiffre d’affaires, l’organisme est en mesure de calculer votre indemnité.
Étape 1 : déterminez vos revenus
Pour que Pôle emploi puisse déterminer les montants de vos indemnités, vous devez minorer les revenus issus de votre micro-entreprise. En effet, on applique un abattement pour charges variables selon la nature de l’activité sur le chiffre d’affaires.
34% pour les professions libérales et celles relevant des bénéfices non commerciaux ;
50% pour les prestations de service et locations meublées ;
71% pour les activités commerciales et industrielles.
Étape 2 : calculez votre indemnité chômage
Une fois le montant obtenu, on lui soustrait 70% du montant de l’ARE perçu habituellement.
Pour que ce soit plus parlant, voici un exemple :
Vous avez une activité de prestation de service et vous avez déclaré un chiffre d’affaires de 1 200 € en janvier. De plus votre ARE journalière de 35 €
Montant de l’ARE mensuel que vous auriez perçu : 35*30 jours = 1 050 €
Montant des revenus mensuels selon votre CA : 50% de 1 200 € = 600 €
Part des revenus à soustraire de l’ARE : 600*50% = 300 €
Montant de l’ARE partielle : 1 200 – 300 = 900 €
Vous aviez déjà une auto-entreprise avant d’être demandeur d’emploi ?
Si vous cumuliez le statut de salarié et d’auto-entrepreneur, là encore, vous pouvez bénéficier de vos allocations chômage.
La seule condition ? Que votre micro-entreprise ait facturé et encaissé du chiffre d’affaires avant de perdre votre emploi.
Dans ce cas, votre activité d’auto-entrepreneur est considérée comme un revenu complémentaire et non comme un revenu principal. Vous touchez alors la totalité de l’aide au retour à l’emploi calculé sur votre dernier salaire.
Vous avez démissionné pour devenir auto-entrepreneur ?
Seule condition pour toucher vos indemnités, votre démission doit être motivée.
Voici les critères à respecter :
Justifier d’un projet d’entreprise sérieux et réel.
Avoir travaillé pour le même employeur au moins 5 ans.
Auto-entrepreneur et chômage : pensez à l’ARCE
Autre option intéressante, demander un capital plutôt qu’un versement mensuel pour réaliser son projet.
Il s’agit de l’aide à la création ou la reprise d’entreprise ou ARCE. Cette aide s’effectue en deux temps :
La moitié du capital est versé lors de la création de la micro-entreprise.
L’autre moitié est rétribuée après 6 mois, à condition que l’auto-entreprise soit toujours en activité.
Il s’agit en réalité de convertir 45% des ARE, c’est-à-dire 45% du montant total des allocations restantes en date de création d’entreprise.
Là encore, un point important !
L’ARCE et l’ARE ne sont pas cumulables. C’est à vous de choisir en fonction de votre projet. Il faut donc bien réfléchir avant de choisir cette option, car elle est irrévocable. Aucune modification ultérieure ne sera possible.
Quid du reliquat des droits au chômage ?
En tant qu’auto-entrepreneur, vous ne cotisez plus pour le chômage. Si vous décidez de mettre fin à votre activité, vous ne pourrez prétendre à une quelconque indemnité.
En revanche, vos droits ne sont peut-être pas épuisés. Si vous avez généré des revenus pendant votre activité d’auto-entrepreneur, les ARE non versées sont converties en nombre de jourssupplémentaires de droits au chômage.
Sachez également qu’il existe également l’allocation des travailleurs indépendants ou ATI. D’un montant de 800 € maximum sur une période de 6 mois. Pour la toucher, vous devez :
Faire l’objet d’une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire.
Atteindre un revenu annuel de 10 000 € minimum sur 2 ans.
Aujourd’hui, créer son activité d’indépendant peut se faire avec un risque très faible. Vous savez maintenant qu’il est possible de cumuler le statut d’auto-entrepreneur et chômage, voire de récupérer des jours d’indemnités quand celles-ci n’ont pas été perçues. Pour autant, je vous recommande vivement de vous faire accompagner afin de faire les bons choix pour la création de votre auto-entreprise, car certaines dates sont clés. Et pour bénéficier d’un collectif et de formations délivrées par des experts pour tout ce qui concerne la gestion administrative, la communication, les réseaux sociaux et tant d’autres sujets, j’ai créé le programme 360 Business Tour ! Rejoignez-nous et faites décoller votre activité !
En remplacement de la taxe professionnelle, la CFE micro-entreprise est l’une de charges redevables par toutes les entreprises du territoire français. En tant que micro-entreprise, vous n’y faites pas exception. Pour mieux la comprendre, je vous propose de voir dans le détail en quoi consiste la CFE micro-entreprise, vos obligations et les exonérations possibles.
La CFE, qu’est-ce que c’est ?
La CFE (Contribution Foncière des Entreprises) est un impôt local qui s’applique aux entreprises et aux personnes exerçant une activité professionnelle indépendante.
La CFE est collectée par la commune ou l’intercommunalité où l’entreprise a son siège et est ensuite redistribuée à ces collectivités, ce que l’on appelle la contribution économique territoriale ou CET qui correspond à :
La cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) ;
La cotisation foncière des entreprises (CFE).
Comme seules les entreprises ayant un chiffre d’affaires supérieur à 500 000 € doivent s’acquitter de la CVAE, les micro-entrepreneurs ne sont pas concernés, en revanche, vous pouvez être obligé de la déclarer si votre CA excède 152 500 €.
CFE micro-entreprise : qui est concerné ?
Depuis 2015, toutes les entreprises sont redevables de la CFE. Les micro-entreprises sont donc directement concernées, même si vous ne disposez pas d’un local professionnel.
En effet, ce qui compte c’est le fait d’avoir une activité :
professionnelle ;
non salariée ;
régulière ;
sur le territoire français.
Mode de calcul de la CFE micro-entreprise
Pour calculer le montant de la CFE, l’administration se base sur :
La valeur locative des locaux utilisés en N-2
Le taux d’imposition de votre commune.
Avec un local
Si vous disposez d’un local, la base de votre imposition dépend de :
votre la zone précise de votre commune et de son implantation ;
la surface et du type de bâtiment ou du bureau.
Sans local
Bien souvent, les auto-entrepreneurs n’ont ni bureaux ou de locaux à proprement parlé, car ils travaillent de chez eux. Si vous êtes dans cette situation, la base d’imposition se fera selon
un barème de cotisation forfaitaire voté par votre municipalité.
Cette déclaration initiale est obligatoire pour bénéficier de l’exonération pour votre 1re année. Pour cela, vous devez renseigner le formulaire 1447-C-SD. Les services des impôts actualisent ensuite chaque année votre situation. Vous n’avez donc plus de déclaration à effectuer.
Pour vous acquitter de cette taxe, vous devez le faire impérativement en ligne. Il vous suffit de créer un compte fiscal professionnel sur le site des impôts. Ensuite, deux options s’offrent à vous :
Par prélèvement mensuel le 15 de chaque mois de janvier à octobre. Cette option est possible jusqu’au 30 juin pour une prise en compte au 1erjanvier de l’année suivante.
Par prélèvement annuel, possible jusqu’au 30 novembre.
Y’a-t-il des exonérations ?
L’exonération CFE micro-entreprise est possible, pour qu’une micro-entreprise puisse en bénéficier, elle doit remplir certaines conditions.
Si vous êtes sportif, pêcheur, exploitant agricole, artiste, artisan, vendeur à domicile indépendant sous certaines conditions.
La CFE n’a maintenant plus de secret pour vous. L’important étant de ne pas l’oublier ! Je vous invite à vous créer un calendrier des dates pour votre micro-entreprise et un plan de trésorerie pour l’intégrer à vos charges. Ainsi pas de mauvaise surprise, vous pouvez vous concentrer sereinement sur votre cœur de métier.
La gestion de votre entreprise est non seulement un projet exaltant, mais aussi très prenant d’un point de vue administratif. Pour éviter les retards et les erreurs, il est important de connaître les dates clés à retenir. Je vous propose un calendrier de la micro-entreprise pour les principales obligations à respecter en 2023. Suivez le guide !
Calendrier de la micro-entreprise : la déclaration mensuelle ou trimestrielle du chiffre d’affaires
Les microentreprises sont tenues de déclarer leur chiffre d’affaires mensuellement ou trimestriellement à l’administration fiscale afin qu’elle puisse calculer le montant des cotisations sociales.
Par défaut, lors de votre inscription, l’URSSAF enregistre une déclaration trimestrielle. Si vous souhaitez modifier la périodicité, vous pouvez en faire la demande jusqu’au 31 janvier 2023.
Vous choisissez l’option qui vous convient le mieux le mois suivant le début d’activité.
Première déclaration de CA
Vous venez de créer votre microentreprise ? Sachez que vous bénéficiez d’un report de 3 mois pour effectuer votre 1re déclaration de CA.
Vous optez pour la déclaration mensuelle ?
Si vous créez votre autoentreprise le 3 mars, vous pouvez déclarer jusqu’au 31 juillet.
Vous optez pour la déclaration trimestrielle ?
Vous devez réaliser votre déclaration au plus tard à la fin du mois suivant le trimestre de votre début d’activité. Par exemple, vous déclarez votre CA le 31 juillet si vous avez commencé votre activité le 4 janvier.
Déclarations mensuelles de CA
Une fois cette 1re déclaration effectuée, vos déclarations mensuelles doivent être faites tous les mois entre le 1er jour et la fin du mois suivant, si vous avez choisi cette option.
Par exemple, pour la période du 1er au 31 janvier, la déclaration se fait entre le 1er et le 28 février.
Déclarations trimestrielles de CA
Même fonctionnement pour les déclarations trimestrielles. Elles peuvent se faire jusqu’à la fin du mois suivant par la périodicité concernée.
Vous pouvez déclarer votre CA jusqu’à fin avril pour la période du 1er janvier au 31 mars.
Les charges sociales sont :
Calculées proportionnellement au CA.
À déclarer obligatoirement et directement sur le site de l’URSSAF. Une pénalité de 0,2 % du montant déclaré peut être appliquée en cas de manquement.
À régler en ligne également sur le site de l’URSSAF.
L’un des avantages de la microentreprise est l’allègement administratif, notamment pour le calcul des charges. Si vous ne déclarez aucun chiffre d’affaires, vous n’aurez aucune charge à payer.
Calendrier de la micro-entreprise : la déclaration d’impôts sur le revenu
Comme tous contribuables, les micro-entrepreneurs sont également soumis à l’impôt sur le revenu.
En fonction de la nature de votre activité, vous bénéficiez d’un abattement forfaitaire sur votre CA :
Prestation d’hébergement : 71 %
Fournitures de denrées : 71 %
Achat-revente de marchandises : 71 %
Prestations commerciales ou artisanales : 50 %
Professions libérales : 34 %
Votre revenu imposable équivaut à votre CA minoré de votre abattement et vient s’ajouter aux autres revenus de votre foyer pour calculer l’impôt.
Les dates connues à ce jour sont susceptibles de modification par l’administration fiscale.
La déclaration est ouverte à partir du 6 avril 2023.
Les dates limites d’envoi dépendent de votre département.
Départements 01 à 19 : 23, mais 2023
Départements du 20 à 54 : 30 mai 2023
Départements du 55 à 976 : 7 juin 2023
Calendrier de la micro-entreprise : la déclaration de la TVA
La TVA ou taxe sur la valeur ajoutée est un impôt indirect dont l’objectif est de taxer la consommation.
Les microentreprises sont elles aussi tenues de déclarer leur TVA à l’administration fiscale, selon la fréquence et les dates prévues par le Code général des impôts.
Par défaut, la microentreprise profite d’une franchise en base de TVA. Elle ne facture ni ne la reverse à l’État.
Sur vos factures, la mention suivante est obligatoire : « TVA non applicable, art.293 B du CGI ».
En revanche, vous pouvez en être redevable si vous dépassez un certain seuil de chiffre d’affaires. La déclaration dépend alors du régime de la microentreprise.
Le dépassement des seuils
Vous perdez automatiquement le bénéfice de la franchise en base.
C’est le cas si le CA des années N-1 et N-2 excède 85 800 € pour les activités liées à la vente de marchandise ou 34 400 € pour tout ce qui est prestation de service.
Vous êtes également concerné si dans le courant de l’année, votre CA est supérieur à 94 300 € pour les activités de vente et 36 500 € pour la prestation de service.
Option du régime réel
Vous avez la possibilité de déduire la TVA sur vos achats.
Le régime réel simplifié
Vous êtes dépendant de ce régime si le montant annuel de TVA est inférieur à 15 000 €. Il correspond à la différence entre la TVA encaissée et la TVA déduite des achats. La déclaration se fait alors en une fois au plus tard le 2e jour ouvré après le 1er mai.
Cela donne :
Déclaration : 3 mai 2023 maximum
Premier acompte : entre le 15 et le 25 juillet 2023.
Deuxième acompte : entre le 15 et le 24 décembre 2023.
Le régime normal
Si le montant annuel de la TVA est supérieur à 15 000 €, votre micro-entreprise est au régime normal.
Dans ce cas, vous devez déclarer la TVA encaissée et déduite mensuellement, au plus tard les 15 derniers jours du mois qui suit la période de déclaration.
Calendrier de la micro-entreprise : la déclaration de la CFE
La déclaration de la Contribution foncière des Entreprises (CFE) est aussi une des obligations réglementaires des micro-entrepreneurs.
Il s’agit d’une taxe sur la valeur locative des biens immobiliers dont dépend votre activité professionnelle.
Généralement, la microentreprise fait l’objet d’un forfait dont le montant est calculé sur le CA de l’année N-2. Il varie également selon la commune de domiciliation de l’entreprise.
Les dates à retenir sont :
Le 15 décembre 2023, pour le paiement de la CFE
Le 31 décembre 2023, pour la déclaration initiale si vous avez créé votre activité en 2023.
Vous connaissez maintenant les dates clés pour les microentreprises. Pour n’en manquer aucune, créez-vous un calendrier et des alarmes pour que vos déclarations ne soient plus un enfer et deviennent un automatisme. Ne manquez plus vos échéances et concentrez-vous sur votre cœur de métier !
Dans quelques semaines, une année se termine et une autre pointe son année. Et même s’il est important de regarder droit devant, jeter un œil sur l’année passée l’est encore davantage. Vous pourrez y tirer de grands enseignements pour votre projet d’entreprise, votre vie de freelance et surtout ajuster vos objectifs en les confrontant à la réalité du marché. Car on l’oublie trop souvent, pour qu’une entreprise soit rentable, elle doit être pérenne. Et votre mental vous dira merci (votre portefeuille aussi). Comment faire ? Voici les 5 bonnes raisons de faire votre bilan entrepreneurial annuel.
Faire son bilan pour prendre du recul
Le bilan professionnel annuel est une étape incontournable pour la réussite de votre entreprise, surtout quand on est freelance. Il est facile d’oublier ce rendez-vous, cette tâche dans le tourbillon des projets auxquels nous devons faire face. Pourtant, il permet de prendre du recul sur son entreprise et de les analyser afin de se donner des objectifs à court, moyen et long terme.
Ce temps de réflexion est également essentiel pour se réajuster en fonction des évolutions du marché et adapter sa stratégie pour rester compétitif et se différencier.
Le bilan entrepreneurial peut être décomposé en trois grandes parties :
Le bilan entrepreneurial c’est aussi une analyse des chiffres
Vous avez choisi de devenir freelance, d’être indépendant, vous gérez donc vos missions et vos finances. Or pour garantir une bonne santé financière et vivre de votre activité, il est essentiel d’analyser les chiffres. Sans cela, rien n’est possible, ni rentabilité ni pérennité.
Car il ne suffit pas d’avoir du travail régulièrement. Encore faut-il qu’elles soient rentables. On ne gère pas au doigt mouillé, mais sur des informations tangibles. Même si vous n’aimez pas manier les tableaux comptables, il faut être capable de les regarder droit dans les yeux.
Le bilan global
En faisant une étude complète de votre activité de l’année, vous identifiez les points forts et les points faibles ainsi que les opportunités et les risques potentiels. En outre, l’analyse des chiffres peut vous aider à mieux comprendre votre marché, à repérer des niches de croissance et à prendre des mesures stratégiques pour atteindre vos objectifs commerciaux.
Le bilan détaillé
Cela comprend notamment l’examen approfondi de vos dépenses et recettes, le temps passé pour chaque tâche, ainsi que la comparaison des données avec vos objectifs et les prévisions.
Par exemple :
Si vos dépenses sont trop élevées par rapport aux recettes encaissées, vous êtes plus à même de prendre des mesures pour réduire vos coûts ou augmenter vos tarifs afin d’améliorer votre rentabilité.
Si vous constatez que certaines tâches prennent plus de temps qu’elles ne devraient, vous pouvez envisager d’automatiser ces processus afin de gagner du temps et d’être plus efficient
L’analyse de vos chiffres est un outil puissant pour optimiser votre projet entrepreneurial. Considérez cette étape avec attention. Ainsi vous tirerez parti de chaque opportunité qui se présente.
Avec le bilan entrepreneurial, faites le point sur le positionnement de votre offre
Votre promesse est-elle suffisamment claire ? Les résultats sont-ils au rendez-vous ? Êtes-vous identifiable parmi vos concurrents ? Quels sont les retours de vos clients et de vos prospects ? Ce sont autant de questions qui sont intéressantes à se poser pour actionner les bons leviers et connaître son marché.
Faites une veille concurrentielle. Vous ne pouvez pas vous contenter de regarder le marché. Il est nécessaire d’aller au-delà des concurrents, pour comprendre comment ils fonctionnent et ce qu’ils font pour se positionner. Comprendre leur stratégie de communication est également indispensable. Il faut connaître leurs cibles, ce qu’ils font pour les attirer et comment ils communiquent pour se démarquer de la concurrence, c’est-à-dire de vous. Enfin, il faut aussi savoir où vous voulez aller et pourquoi. Faites le point sur votre histoire, votre raison d’être et le développement de votre entreprise. Soyez en accord avec vous et voyez si avez toujours les moyens de vos ambitions.
Votre analyse de la situation n’en sera que plus fine et pertinente pour utiliser aux mieux vos ressources et envisager les marges de progression. Bref, remettez votre stratégie sur l’ouvrage.
Car, si vous n’êtes pas à l’écoute de votre environnement, vous aurez beau avoir la meilleure offre du marché, elle restera une idée rentable… Sur votre feuille de papier.
Pour vous aider, répondez à ces quelques questions :
Quelles sont les attentes des clients ?
Quel est leur niveau de satisfaction ?
Quels sont les axes d’amélioration ?
Que proposent mes concurrents ?
Quelles ont été les dernières innovations ?
Quelles sont les tendances ?
Une fois ces points identifiés, vous pouvez vous fixer de nouveaux objectifs pour pouvoir répondre efficacement aux besoins non satisfaits, convaincre de nouveaux prospects et fidéliser votre clientèle.
Quelles sont vos compétences et les axes d’amélioration ?
Avez-vous conscience de vos compétences, de vos points forts et de vos points faibles ? Connaissez-vous votre zone de génie et l’exploitez-vous à sa juste mesure ? Quel progrès avez-vous fait sur les 12 derniers mois ? Le choix des formations a-t-il été pertinent
Si vous ne savez pas répondre à ces questions, il est temps de vous les poser. Votre activité est intimement liée à vous. Vous devez être en mesure de faire le bilan avec une juste évaluation de vos performances à court et long terme, puis de mettre en place les actions qui vous permettront d’atteindre vos objectifs.
C’est en vous développant vos compétences et vos softs skills que vous parviendrez à développer votre projet d’entreprise.
De plus, le fait d’effectuer un bilan entrepreneurial annuel est une occasion de faire le point sur l’ensemble des tâches et missions réalisées durant l’année, de prendre en compte vos progrès, mais aussi des difficultés rencontrées au cours de la période considérée.
Ce type d’exercice nécessite du temps et une bonne organisation, car il est important que chaque point soit analysé avec attention afin d’obtenir un résultat optimum.
Un bon moyen est
D’établir une liste complète des compétences acquises durant l’année.
D’identifier ses points forts et faibles.
D’évaluer sa motivation et ses performances globales.
De se fixer de nouveaux objectifs pour la nouvelle année.
Par ailleurs, certaines erreurs doivent être évitées au cours du processus de bilan entrepreneurial afin qu’il soit efficace. Ne sous-estimez pas vos points forts ou ne surestimez pas vos points faibles ; il est nécessaire que chacun soit analysé objectivement et sans préjugé.
Le but est avant tout d’analyser vos comportements sans jugement ni parti-pris afin de trouver des solutions concrètes pour progresser. Il faut également veiller à ne pas se focaliser sur trop d’objectifs à la fois, car cela peut être déstabilisant et entraîner une perte de motivation.
Le bilan entrepreneurial vous projette sur l’année suivante
Voici maintenant le plan d’action qui va vous permettre d’atteindre vos objectifs.
Cela peut être :
de la formation personnelle pour vous perfectionner ;
une stratégie de prospection pour avoir davantage de clients ;
d’étudier des solutions pour diversifier ses sources de revenus.
À la fin du processus d’analyse, il est important de fixer un nouvel objectif à atteindre pour l’année à venir. Mettez en place un plan d’action précis afin de définir les actions à entreprendre pour atteindre cet objectif et s’assurer que votre entreprise progresse dans la bonne direction. Enfin, suivez régulièrement l’avancement des projets et d’effectuer des ajustements si nécessaire afin d’accroître leur efficacité.
Pas facile quand on est freelance de gérer toutes ces casquettes. Encore plus si vous vous lancez. C’est la raison pour laquelle j’ai créé le programme de formation 360 Business Tour. Pour aider et accompagner les freelances et les entrepreneurs à s’entourer d’une bonne énergie et d’experts pour développer tous les aspects de leur activité. Rejoignez l’aventure ! J’enlève les pépins pour ne conserver que la pulpe.